Une commune propre et agréable
Une commune propre et agréable est possible et nécessaire. Pour nous, il faut avant tout offrir des services de qualité qui aident les habitants à traiter leurs déchets plutôt que de trop vite culpabiliser les individus. La commune peut jouer un rôle pour améliorer le traitement des déchets et empêcher la production de déchets inutiles. En offrant des solutions collectives aux Schaerbeekois, nous pouvons avoir des rues propres, sans dépôts clandestins, et agréables.
Ce que nous voulons
Un. Habiter dans des quartiers propres et agréables
- Nous voulons installer des containers enterrés dans chaque quartier avec tri sélectif : matières organiques, plastique, carton, verre et déchets ménagers. Comme c’est déjà le cas pour les containers de verre.
- Nous défendons deux collectes des sacs poubelles orange et le maintien des deux collectes de sacs blancs.
- Nous mettrons en service une déchetterie mobile tous les mois pour permettre aux habitants d’y jeter leurs gros déchets ménagers.
- Nous organiserons mensuellement un ramassage systématique des encombrants, dans chaque quartier.
- Nous installerons des poubelles à chaque coin de rue, qui seront vidées assez régulièrement pour éviter les débordements.
- Nous investirons dans des campagnes de sensibilisation et d’éducation à la propreté et au respect de l’environnement : animations dans toutes les écoles communales dès la maternelle, journée propreté en collaboration avec les comités de quartier et les associations…
- Nous lançons une campagne “je respecte mon balayeur de rue” pour sensibiliser au respect du travail lourd des ouvriers communaux et lutter contre les actes d’incivilités.
- Nous voulons organiser des assemblées régulières dans les quartiers, avec les habitants, pour sensibiliser et éduquer à la propreté.
- Nous développons des “référents propreté”, joignables pour les habitants, avec un local accessible au public
- Nous luttons contre les incivilités en misant en priorité sur la prévention. Si nécessaire, nous sanctionnons les multirécidivistes ou les actes qui impactent fortement la qualité de vie des habitants et l’environnement.
- Nous engageons des “bridages propreté” pour lutter contre les incivilités et pour sensibiliser sur le terrain et quotidiennement.
- Nous avons besoin de toilettes publiques propres près des parcs et des principales places. Il faut aussi éviter que certaines rues ne se transforment en urinoirs.
Deux. Renforcer le service propreté
- Nous miserons sur l’embauche de personnel communal avec contrat CDI pour assurer un travail de qualité. Cela commence par remplacer les contrats article 60 en CDI pour garantir une vraie formation et une perspective d’avenir.
- Nous investirons dans du matériel de qualité pour rendre le travail des ouvriers du service propreté plus efficace et rendre les conditions de travail moins pénibles.
- Nous mettrons en place des locaux pour le personnel propreté dans chaque quartier pour une intervention rapide et un service de proximité.
- Nous renforçons la présence d’agents de propreté en soirée et les week-ends.
Trois. Réduire la production de déchets et le gaspillage
- En collaboration avec Vivaqua, nous lançons des campagnes de sensibilisation pour la consommation de l’eau du robinet pour réduire la consommation d’eau en bouteille, plus chère et moins écologique.
- Nous placerons des fontaines d’eau potable dans tous les quartiers de la commune.
- Nous créerons des ateliers de réparation communaux pour réparer les appareils électriques, meubles et vêtements ou pour les démonter et en garder des pièces réutilisables.
- Nous soutenons les repair cafés, les marchés d’échange et de dons et les magasins de seconde main.
- Nous exigeons des grandes surfaces qu’elles livrent leurs invendus aux banques alimentaires. Le cas échéant, nous les sanctionnons.
- Nous agirons pour la mise en place de cautions, sur les canettes et les bouteilles en plastique, telles qu’elles existent aujourd’hui déjà pour les bouteilles en verre.
Vision
Un. Habiter dans des quartiers propres et agréables
Chaque habitant a le droit de vivre dans un quartier propre et agréable. De ne pas avoir des poubelles qui trainent, des encombrants au coin de la rue qui attirent encore plus de déchets. Une ville propre est tout à fait possible, à condition que la commune et la région appliquent une politique efficace au niveau gestion et sensibilisation. D'autres villes européennes prouvent que c'est possible.
Nous voulons simplifier la gestion des déchets par un service de proximité.
La gestion des déchets dans une ville impacte directement la qualité de vie des habitants. Aujourd’hui, le sous-investissement des communes empêche de mener une gestion des ordures qui réponde aux besoins de la population. Odeurs nauséabondes, dépôts clandestins, déchets qui jonchent le sol, c’est le quotidien de nombreux Bruxellois. Non seulement cela procure un sentiment d’inconfort et d’insécurité, mais c’est aussi une question de santé publique.
Pour lutter contre la saleté présente partout, il faut investir dans des infrastructures qui simplifient la vie des gens et des travailleurs. Nous voulons des containers à déchets souterrains avec tri sélectif dans chaque quartier, pour que chaque habitant puisse se débarrasser de ses déchets ménagers. Amsterdam et Lisbonne, et avec elles de nombreuses autres villes du monde, ont déjà opté pour le système des conteneurs. Avec une préférence pour les conteneurs souterrains ou, à défaut, des conteneurs aériens. Et dans tous les cas à proximité de là où habitent les gens. Cela leur permet de se débarrasser de leurs déchets quand ils en ont besoin : quand ils partent au travail, quand la cuisine est trop pleine ou simplement quand les odeurs sont trop fortes. On ne doit alors plus jamais s'inquiéter de se tromper de jour, ni d'avoir un sac malodorant dans son appartement (ou dans la rue).
Avec une benne à moins de 100 mètres, vous pouvez sortir les poubelles au moment voulu, par exemple le matin en partant travailler, sans vous soucier du "bon jour" et sans risquer d'avoir une amende. À Lisbonne, 43 % des ménages déposent déjà leurs déchets dans de tels conteneurs.
Nous voulons aussi que la commune mette à disposition un service de déchetterie mobile qui passerait dans tous les quartiers, chaque mois et gratuitement. Nous voulons également mettre en place un ramassage systématique des encombrants. L’objectif étant de faciliter le quotidien des gens qui veulent se débarrasser de leurs encombrants ou de matériaux spécifiques sans devoir se rendre jusqu’à une déchetterie régionale qui demande une voiture et beaucoup de temps. Mettre à disposition un tel service éviterait que des encombrants soient déposés dans la rue de façon illégale.
Nous ne voulons pas seulement simplifier le quotidien des habitants dans leur gestion des déchets, mais aussi celui des travailleurs. C’est pourquoi nous voulons aussi investir dans plus de personnel et plus de matériel efficace. En collaboration avec les représentants syndicaux, nous veillerons à ce que le personnel soit équipé correctement selon les besoins et les défis que rencontre la commune en matière de propreté publique.
Nous voulons développer un service de proximité et de qualité entre le personnel qui balaye nos rues et la population. Par conséquent, nous voulons installer un local « propreté » dans chaque quartier afin que le personnel puisse s’y rendre s’il constate un problème et se munir du matériel nécessaire rapidement. Aussi, ce local assurera un relais entre le service de propreté communal et les habitants. Ces derniers pourront s’y rendre pour constater un problème.
Nous voulons assurer un service de prévention et d’éducation à la propreté.
Il est aussi nécessaire de veiller au bon comportement des habitants. Chacun doit respecter l’environnement et prendre conscience des traces qu’il laisse en jetant des déchets par terre ou en ne respectant pas la collecte des poubelles. Assurer un service efficace qui simplifie la vie des gens peut déjà résoudre un certain nombre de problèmes, mais cela n’est pas suffisant. Il y a hélas des situations qui demandent une approche répressive: des rues avec trop d'encombrants et une minorité de gens qui engendrent des dépôts clandestins. Il faut se concentrer là-dessus pour résoudre les problèmes et aider les voisins à avoir un environnement propre. Il faut identifier rapidement où se trouvent les problèmes, qui en sont les auteurs. Cependant, les montants des amendes n’ont cessé d’augmenter ces dernières années sans faire chuter drastiquement les statistiques. Nous avons besoin de moyens plus efficaces pour rendre nos rues propres.
Nous voulons miser avant tout sur le dialogue et la sensibilisation. Beaucoup de personnes sont mal informées des services qui sont mis à leur disposition, ne les comprennent pas ou tout simplement ne se préoccupent pas de leur impact sur le cadre de vie et l’environnement. Nous avons l’ambition de développer un service d’agents de prévention qui occupe le terrain constamment, qui explique, sensibilise et sanctionne si nécessaire. L’équipe prévention doit connaître le quartier, être proche des gens et aller vers eux. Nous voulons que les agents fassent du porte-à-porte dans certains quartiers où l’on rencontre le plus de problèmes. Nous voulons que des assemblées de quartier soient régulièrement organisées avec des activités de sensibilisation et d’éducation à la propreté.
Deux. Renforcer le service propreté
Pour assurer une qualité de vie agréable, une gestion verte des déchets et la garantie de nouveaux emplois stables, il est nécessaire d’investir dans un service communal de qualité et une entreprise publique régionale forte.
Nous voulons renforcer la présence d’agents propreté en soirée et les week-ends, pour éviter que nos poubelles soient pleines à craquer et nos rues encore plus sales que d’habitude les week-ends, et surtout en été dans les parcs. Nous achetons également du matériel de qualité à nos ouvriers, pour rendre leur travail plus efficace et moins lourd.
Assurer des rues propres demande un investissement important en termes d’infrastructures, de matériel et de personnel. Nous voulons faire le choix d’une commune qui investit pour répondre aux besoins des gens plutôt que pour attirer de gros promoteurs ou développer des projets de luxe. Investir dans un service public, c’est garantir plus d’emplois stables et de qualité. Nous voulons garantir un contrat stable pour les travailleurs qui terminent leur contrat “article 60” si leur bilan est positif. La commune ne peut pas utiliser ces contrats précaires et sans perspective pour remplacer des contrats CDI ou statutaires. De plus, ces types de contrats précaires, sans perspective, démotivent le personnel et ne lui offre pas de formation sur le long terme. Nous voulons donc augmenter les capacités en termes de personnel, que ce soit pour le nettoyage de rue ou pour la prévention et l’éducation. Lutter pour un environnement sain, c’est aussi lutter contre le chômage.
La gestion des déchets doit rester aux mains de la collectivité et nous ferons pression pour que l’Agence Bruxelles Propreté (ABP) soit la seule entreprise à gérer tous les déchets au niveau régional avec la création de nouveaux emplois. Ainsi, l’ABP, financée par des impôts justes, pourra assurer des collectes gratuites pour les Bruxellois et bon marché pour les commerces.
Nos encombrants et autres déchets en Belgique sont souvent traités par Veolia, grande multinationale spécialisée dans la gestion de services collectifs. Son site vante un “chiffre d’affaires de 800 millions d’euros, 3,4 millions de tonnes de déchets traitées, 290 MW de capacité de production électrique et 5,5 millions de Nm3 de biogaz produits”. En d’autres termes, nos déchets représentent des millions pour les grands acteurs du secteur des déchets.
Il y a donc de l’argent pour le tri et les déchets, sauf qu’il revient aux actionnaires. Dès lors, pourquoi les citoyens doivent-ils payer pour leurs déchets ?
Et si on inversait cette logique du "tout au privé" ? Garder les services importants comme la santé, l’énergie et la propreté aux mains du public, voilà ce qui nous permettrait d'assurer un bon service sur lequel nous avons le contrôle. De plus, quel mauvais plan de jeter par les fenêtres les bénéfices que nos déchets peuvent générer ! Gardons le traitement des déchets dans nos mains, cela nous permettra d’utiliser les bénéfices (que font des firmes comme Véolia actuellement) pour mieux investir et être ambitieux dans la propreté et le tri.
Trois. Réduire la production de déchets et lutter contre le gaspillage
Nous voulons nous attaquer au suremballage dans les commerces.
Les déchets les moins polluants sont ceux qui ne sont pas produits. Aujourd’hui, une quantité d’emballages sont produits alors qu’ils ne sont pas nécessaires pour la consommation. Le plastique est un véritable fléau pour notre planète, une quantité aussi vaste qu’un continent se trouve en mer et détruit tout un écosystème. La lutte contre le plastique commence à notre échelle. Ces 10 dernières années, la quantité de déchets ramassés ne diminue pas. L'industrie du suremballage produit donc toujours autant de déchets depuis des années. Pour vraiment lutter contre les déchets, il faut attaquer le problème à la source, notamment l'industrie qui les produit. Nous voulons nous attaquer au suremballage dans les supermarchés. Aujourd’hui, il est courant de trouver un emballage par fruit ou légume. Nous voulons inciter les habitants à consommer des produits sans suremballage, quand c’est possible et à moindre coût. Par exemple, l’eau du robinet est d’excellente qualité et beaucoup moins chère que l’eau en bouteille.
Nous voulons également mettre une consigne sur les bouteilles en plastique et les canettes pour lutter contre la mauvaise gestion de ces types d’emballages qui font beaucoup de dégâts à notre environnement. Nous voulons un système de consigne basé sur l'expérience d'une ville comme Berlin, où l'on peut ramener les bouteilles en plastique et les canettes comme nous le faisons déjà pour certaines bouteilles en verre. Enfin, en plaçant des fontaines d’eau potable dans tous les quartiers dans la commune, nous voulons aussi inciter les Bruxellois à boire davantage d’eau, tout en utilisant des contenants réutilisables (comme des gourdes par exemple).
Nous voulons offrir aux ménages la possibilité de réparer leurs meubles ou leurs électroménagers grâce à des ateliers communaux gratuits. Nous jetons à la déchetterie beaucoup d'objets coûteux que nous pensons irréparables, alors que parfois il suffit de remplacer une pièce. Via les collectes des encombrants, nous récupérerons les déchets encore utilisables pour leur donner une seconde vie.
Nous ferons pression pour que la Région investisse dans l’agence régionale Bruxelles-Propreté afin qu’elle puisse améliorer son centre de tri et rendre la gestion des déchets plus respectueuse de l’environnement.
Enfin, comme dans d’autres villes, la commune doit exiger des grandes surfaces qu’elles livrent leurs invendus à des banques alimentaires. Si elles refusent cette collaboration, nous les sanctionnerons. Pour garantir leurs profits, les grandes surfaces jettent jusqu’à un tiers de leurs marchandises, alors que des milliers de personnes n’ont pas de quoi manger dans notre Région.