Pour une commune qui répond aux besoins de ses habitants
AMELIORER LA COMMUNE POUR LES GENS QUI Y VIVENT
Depuis des années, le PTB développe une vision de la commune bien différente de celle de la majorité des partis traditionnels. Nous construisons le futur de Schaerbeek en partant des besoins de la majorité de la population. Nous comptons sur la créativité des habitants, sur leur curiosité et leurs talents pour développer la commune ensemble. Nous misons sur la solidarité, entre les habitants mais aussi entre les communes de la Région bruxelloise.
Nous voulons que les citoyens soient au cœur du changement de notre commune, et au cœur des décisions politiques importantes. Un projet qui écrase les citoyens et qui se conçoit sans leur accord, est voué à l’échec. Le meilleur exemple est le plan de mobilité Good Move que le PTB a été un des premiers à dénoncer. La concertation citoyenne sera au cœur de tous nos projets politiques importants.
Face aux changements dans les quartiers schaerbeekois, nous devons toujours nous poser ces questions : pour qui et au détriment de qui la commune est-elle construite ?
Car notre commune est en effet traversée d’intérêts opposés, de luttes et de rapports de force entre des visions différentes. Et cela se sent dans tous les dossiers, dans toutes les décisions qu’il faut prendre.
Schaerbeek verra bientôt naître des nouveaux quartiers, notamment sur le site de l’ancienne gare Josaphat. Aujourd'hui, le projet prévoit 1.200 logements, une école, une crèche et une maison médicale, ainsi qu’une zone naturelle protégée. Gros bémol : dans cette version du projet telle que soutenue par le PS au sein du gouvernement bruxellois, la moitié des logements prévus seraient vendus aux promoteurs privés. Et dans la partie qui resterait publique, seuls une poignée de logements seraient sociaux. Pour le PTB, il est indispensable que le terrain Josaphat et le projet qui y sera développé restent à 100% dans les mains des pouvoirs publics. En effet, c’est le seul moyen de garantir une ville accessible financièrement à ses habitants, tout en disposant de suffisamment d’espaces verts pour toutes et tous.
Ces questions se posent dans chaque projet. Construira-t-on plus de logements publics bon marché pour répondre à la crise du logement ou laissera-t-on ces nouveaux quartiers dans les mains des promoteurs immobiliers avec leurs logements impayables, de luxe et de haut standing ? Le choix de la majorité communale (Liste du bourgmestre, Ecolo) est clair : celui de faire un intense lobby pour y avoir un minimum de logements publics bon marché et laisser un maximum d’espaces aux promoteurs immobiliers. Celui du PTB est tout l’inverse.
Ces dernières années, nous n’avons pas cessé de dénoncer une idéologie commune à tous les partis traditionnels : celle d’une politique libérale qui place les intérêts des entreprises privées et la concurrence entre communes avant les besoins de la population.
Pour eux, notre commune est une marchandise à vendre. Tout peut être une source de profit pour les sociétés privées : le parking, le logement, les soins de santé, les services à la population…..Même nos problèmes de mobilité et de stationnement peuvent d’ailleurs être une source juteuse de profit pour les actionnaires, en favorisant les parkings privés fort chers.
Les politiciens traditionnels de Schaerbeek chantent en chœur : Il faut attirer dans notre commune « la classe la plus contributive financièrement », les « fonctionnaires européens », « les futurs riches »... Pour cela, il faut s’inscrire dans la concurrence entre communes. Pour ces adeptes de la foi néolibérale, tout projet communal doit d’abord attirer les ménages les plus riches. Les projets immobiliers et de développement urbain doivent répondre à leurs besoins. Les nouveaux quartiers, les parcs, le programme culturel de la commune aussi.
Et la population, là-dedans ? Les inégalités entre habitants (et même entre quartiers entiers) empirent. On le voit tous les jours : beaucoup de ménages fuient Schaerbeek car ils n’arrivent plus à y trouver un logement abordable.
Les partis traditionnels veulent changer la commune en changeant les habitants. Le PTB veut changer la commune en changeant la condition sociale des habitants. Nous voulons en finir avec cette concurrence malsaine entre les communes qui vise à attirer les plus riches et à chasser les plus pauvres dans la commune voisine.
Lorsque nous aménageons des espaces publics et rendons les quartiers plus verts, plus agréables, nous devons toujours nous assurer que les habitants qui y vivent puissent continuer à rester, et ne pas être remplacés à terme par des habitants avec des plus hauts revenus à cause d’une augmentation du coûts de la vie et des loyers. Sinon, les classes populaires vivront toujours dans des quartiers ghettos et les classes supérieures pourront profiter des nouveaux aménagements. Nous voulons des commerces accessibles à tous et divers. Nous voulons que chacun puisse vivre dans des quartiers agréables, sans division, avec des commerçants et des services qui répondent aux besoins de tous.
Une commune au service de ses habitants, c’est aussi avoir une administration performante et accessible. Nous voulons renforcer les services à la population et avoir une commune accessible, sans devoir toujours passer par des rendez-vous sur le site internet. Pour cela, nous devons mettre un terme à la politique de non remplacement du personnel appliquée par la majorité communale DeFI-Ecolo. Les partis traditionnels veulent supprimer plus de 150 postes dans l’administration les prochaines années. Comment peut-on garantir le service à la population? Nous voulons une commune qui crée de l’emploi public, qui se préoccupe du bien-être de ses travailleurs et de ses citoyens. En d’autres termes, nous refusons d’appliquer l’austérité au sein de notre personnel communal et nous voulons au contraire le renforcer.
DÉFENDRE NOTRE DROIT AU LOGEMENT
Le PTB veut que, dans les années à venir, Schaerbeek réponde à la crise du logement et mette fin au choix de plus de 30 ans de désinvestissement dans le logement public bon marché (public et social) dans notre commune. Car il n’est pas normal que nous devions payer jusqu’à la moitié de nos revenus pour nous loger. Il n’est pas normal d’avoir des familles qui vivent dans des logements insalubres et de mauvaise qualité. Il n’est pas normal d’avoir une telle liste d’attente pour avoir un logement social. Non, ce n’est pas normal, c’est juste la conséquence des politiques mises en place. À Schaerbeek, on refuse depuis des années de construire du logement public bon marché. À Schaerbeek, c’est le dogme libéral qui règne. On laisse tout le pouvoir au marché privé, qui est lui-même dominé par les grands promoteurs immobiliers. On le voit tous les jours à Schaerbeek : des chantiers d’îlots d’appartements sont construits puis mis en vente par les Bouygues immobilier, AG Real Estate, Atlantis Real Estate... Résultat : les prix explosent et se loger devient de plus en plus cher. Il faut imposer aux gros promoteurs immobiliers qui construisent à Schaerbeek d’inclure dans chaque projet immobilier un minimum de logements sociaux et logements bon marché. Le logement est un droit, il ne peut servir à faire du profit. La commune doit se faire entendre face à ces grosses entreprises et imposer des charges d’urbanisme. Cela permet concrètement d’avoir des logements payables dans la commune.
Nous voulons une révolution dans la politique de logement qui est menée à Bruxelles. Il faut en premier lieu faire baisser les loyers en les encadrant. Le PTB demande que les loyers ne dépassent pas des prix de références, en fonction de la qualité du logement, sur base de critères objectifs. En moyenne, pour un loyer actuel de 1000 euros, rendre obligatoire cette règle le ferait baisser de 200 euros.
Pour le PTB, il faut ensuite rattraper le retard historique de Schaerbeek en matière de logement social. Nous voulons 100 % des logements publics sur les parties construites de la friche Josaphat, avec un tiers de logements sociaux de qualité et deux tiers de logements moyens.
Pour résumer, défendre le droit au logement passe par la reprise du marché immobilier des mains des gros promoteurs immobiliers pour le confier dans les mains du public, de la collectivité.
UNE COMMUNE DES GENS D'ABORD? CONTRE L'AUSTÉRITÉ
Ce besoin de rupture, de révolution du cœur, nous le sentons dans le logement mais aussi dans bien des domaines. Les loyers augmentent, la misère augmente, la pollution de l’air augmente, les embouteillages augmentent, les discours de haine augmentent. Tout augmente, tout, à part les réponses aux besoins des gens.
Nous voulons à Schaerbeek créer un enseignement où tous les enfants sont suffisamment encadrés, pour pouvoir aider chacun à réussir et construire un avenir. Pour cela, il faut plus de personnel d’encadrement dans les écoles. Nous voulons aussi un enseignement bilingue qui forme des enfants bilingues. Mais aussi un enseignement réellement gratuit, en baissant les frais des voyages scolaires, en arrivant à la gratuité des repas chauds et des garderies.
Les inégalités se creusent au point que de nombreux Schaerbeekois reportent leurs soins de santé pour des raisons financières. Nous voulons rendre la médecine de première ligne accessible à tous. Les communes du pays doivent prendre leur responsabilité en soutenant l’ouverture de nouvelles maisons médicales aux soins gratuits. En facilitant l’installation de jeunes médecins ou d’une équipe multidisciplinaire voulant s’engager dans la médecine gratuite. Dans chaque quartier de la commune, nous voulons une maison médicale où les soins de santé sont gratuits. Pour briser la barrière financière qui empêche de se soigner.
Nous voulons une commune où la mobilité n’est plus un sujet de tension mais est adaptée aux besoins et réalités des quartiers et des familles. En ouvrant des parkings dans les supermarchés pour les riverains et en accompagnant les enfants à l’école collectivement, au lieu que chaque famille doive courir le matin pour déposer ses enfants.
Nous voulons une commune où notre jeunesse se sente chez elle, puisse pratiquer des activités sportives et culturelles et être en sécurité dans les quartiers. Nous voulons plus de chèques sport et culture pour les jeunes et nous battrons pour une présence augmentée d’agents de police de proximité.
Nous voulons une commune où tous les habitants soient pris en considération, une ville sans citoyens de seconde zone, sans peur, sans racisme et sans division. Une commune unie, pour remporter tous les défis qui se présentent à elle.
SCHAERBEEK, COMMUNE DE REBELLES AU GRAND CŒUR, MOTEURS DU CHANGEMENT
Schaerbeek est belle, pleine de talents, pleine d’énergie. Tous les jours, des jeunes et moins jeunes travaillent à rendre notre commune meilleure. Des acteurs de changement qui refusent le monde du chacun pour soi, un monde où les riches deviennent de plus en plus riches et où tous les autres doivent se serrer la ceinture.
Pour le PTB, ces résistances d’en bas, ces gens actifs sur le terrain, ces rebelles au grand cœur, sont le moteur du progrès social et démocratique.
Pensons à ces militants pour le droit au logement qui refusent les loyers trop chers ou aux locataires des logements sociaux qui n’en peuvent plus de vivre dans des appartements pourris et qui sont prêts à tout pour qu’on rénove enfin leur logement.
Pensons à ces parents qui estiment que l’enseignement devrait être gratuit et qui manifestent contre les augmentations de frais de garderie, de repas scolaire et le coût des fournitures scolaires. Aux habitants qui nous interpellent parce qu’ils s’inquiètent de la qualité de l’air dans nos rues.
Pensons au Collectif citoyen qui s’est battu pour que notre commune se déclare « Commune hospitalière » à l’égard des migrants.
Pensons enfin aussi à ceux qui travaillent sur notre commune, qui contribuent tous les jours à produire les richesses de notre société ou à rendre service aux autres, et qui résistent au monde de l'hyperflexibilité et du travail précaire et mal payé : les employés de Delhaize qui ont fait grève pour qu’on les respecte ou le personnel du CPAS et de la commune qui se mobilise pour le respect des conditions de travail et un meilleur accueil pour les habitants.
Pour le PTB, ces résistances d’en bas, ces gens actifs sur le terrain sont le moteur du progrès social auquel nous aspirons. Toutes ces actions font bouger les lignes dans notre commune. Et toutes ont d’ailleurs pu trouver le soutien actif du PTB à leurs côtés.
POUR UNE VRAIE DÉMOCRATIE LOCALE
Nous voyons donc l’avenir de Schaerbeek sous le prisme de la solidarité. La solidarité entre les habitants mais aussi entre toutes les communes de la Région bruxelloise.
Cela nous amène naturellement au fonctionnement de la démocratie locale, et à la place à laisser aux citoyens. Pour certains, la démocratie, représentative, doit se limiter à remplir une ou plusieurs cases les jours d’élections. Entre ceux-ci, la population peut dormir, les élus au pouvoir s’occupent de tout pour elle.
Pour nous, la démocratie participative demande d’impliquer au maximum la population dans les décisions budgétaires et le choix des grands projets. C’est simple : il faut commencer par lui donner accès aux décisions, lui demander quelles sont ses priorités, ses besoins mais aussi ses idées, ses envies... Il faut se soucier de la population en dehors des campagnes électorales, en finir avec le marketing politique. Des enquêtes, des débats publics, des consultations populaires, doivent avoir lieu régulièrement, et réellement tenir compte de l’avis des habitants.
Il faut stimuler la création de comités de quartier, encourager la participation de tous à la vie de la cité, pour penser et construire la ville de demain avec un maximum de monde. Il faut un budget participatif pour financer les projets des gens eux-mêmes, dans leurs quartiers.
Il faut développer la démocratie à tous les niveaux de la commune. Il faut redynamiser les associations de parents dans les écoles de la commune de telle sorte qu’aucune augmentation de frais (de garderie, de repas scolaire...) ne peut être imposée sans leur accord. Les usagers du Neptunium doivent être représentés et respectés au sein du conseil d’administration de notre piscine communale. La politique de sécurité routière dans les quartiers doit être définie avec les habitants.
Bref, la démocratie, ce n’est pas voter tous les six ans et puis se taire. La population doit participer à toutes les décisions importantes, à tous les niveaux de pouvoir.
Pour le PTB, écouter les habitants, c’est primordial. Le PTB a donc récolté plus de 1800 enquêtes auprès des Schaerbeekois . Dans le but de connaître leurs priorités. Le PTB est particulièrement fier d’avoir réussi cette consultation populaire. C’est le plus grand exercice de démocratie à Schaerbeek. Tous les résultats de notre Grande Enquête sont incorporés dans le présent programme. Ce programme, c’est donc votre programme.
Soyons clairs, nous avons le choix entre deux visions diamétralement opposées. Une vision commerciale qui donne la priorité au béton et au privé. Et une vision qui donne la priorité aux gens et à une plus grande justice fiscale. Là est tout l’enjeu des élections. Quelle est la vision la mieux adaptée à notre 21ème siècle : la commune vendue aux promoteurs ou la commune à la mesure des gens ?