Le PTB a récolté 1350 enquêtes auprès des Schaerbeekois (entre le 1er novembre 2017 et 1er mars 2018). Dans le but de connaître leurs priorités pour les prochaines élections communales.
Pour le PTB, écouter les habitants, c’est primordial. En effet, le PTB veut construire sa campagne électorale sur la base de ce que les gens veulent changer. Aller à leur rencontre avec les priorités qu’ils ont choisies et leur proposer de lutter ensemble pour obtenir des victoires.
Le PTB est particulièrement fier d’avoir réussi cette consultation populaire. C’est le plus grand exercice de démocratie à Schaerbeek. Du jamais vu !
Quelles sont les priorités politiques des Schaerbeekois ?
Quatre thèmes prioritaires ressortent de cette enquête : la problématique du logement, de l’enseignement, de l’emploi et de la santé.
Pour chacun de ces thèmes, nous avons ensuite demandé de choisir entre différentes propositions avancées par le PTB.
Sur base des résultats , la section schaerbeekoise du PTB a décidé de lancer sa campagne électorale autour de trois revendications fortes : avoir des mesures pour baisser les loyers, construire deux écoles bilingues dans la commune et avoir des maisons médicales avec soins gratuits dans chaque quartier de Schaerbeek.
Le PTB n’est pas un parti comme les autres. Et cela se reflète dans sa campagne électorale : elle a commencé par une grande consultation populaire, et elle se terminera par une parade pour un Schaerbeek plus social et plus solidaire, une manifestation autour des priorités qui ressortent de notre Grande enquête. Cette parade se tiendra le dimanche 7 octobre à 15h (au départ de la Place Collignon). Soit une semaine avant les élections. Nous voulons donner le ton : le PTB se fera le porte-voix des sans voix, et appuiera les luttes et les mobilisations des Schaerbeekois.
« Tous les droits sociaux et démocratiques ont été obtenus par des luttes et des mobilisations des milieux populaires, dans les entreprises et les quartiers. Le PTB veut inscrire son action dans ce large mouvement émancipateur. C’est un trait essentiel de sa manière de faire la politique. Nous avons donc posé la question : « Est-ce qu’en se bougeant ensemble, on peut changer les choses ? » Une très large majorité de Schaerbeekois soutiennent cette idée. Nous allons donc réellement la faire vivre dans les années à venir. »
Première priorité des Schaerbeekois : le logement
Constat
Schaerbeek compte 61.5 % de locataires, et les loyers ne cessent d’augmenter. Les loyers sont plus bas que la moyenne régionale, mais les prix y connaissent une croissance supérieure à la moyenne, ce qui rend les conditions d’accès au logement de plus en plus difficiles pour les locataires.
Par ailleurs, le logement social est problématique dans la commune. En 2016, on compte 4.30% de logements sociaux à Schaerbeek, deuxième plus mauvais élève de la région après Ixelles. Le parc de logements sociaux de la commune est particulièrement obsolète. Par exemple, 20% des logements du foyer schaerbeekois ne possèdent pas de salle de bains (rapport du Foyer Schaerbekois 2017). L’an passé, une maman a perdu la vie dans l’incendie de son logement, vraisemblablement causé par les conditions matérielles dans lesquelles la famille devait vivre (absence d’isolation suffisante, absence de chauffage central, utilisation d’un chauffage électrique, …).
Que fait la majorité ?
La politique de logement menée par la majorité communale de Schaerbeek (Liste du Bourgmestre, Ecolo, CDH) vise à uniquement attirer une population dite « contributive », des ménages riches. Cela se manifeste par le fait de laisser la construction de logement dans les mains des prometteurs immobilier et par le refus d’investir dans le logement social. La majorité a ainsi fait un lobbying intense pour que les deux grands projets de nouveaux quartiers pilotés par la Région bruxelloise à Schaerbeek (celui de la friche Josaphat et celui du site Reyers, où 4800 nouveaux logements sont envisagés) aient le moins possible de logement social et le plus possible de logements de luxes.
Que propose le PTB ?
« Le logement doit être repris en main par les pouvoirs publics » dit Axel Bernard, tête de liste PTB à Schaerbeek. Pour le PTB, l’accès au logement est un droit fondamental et ne doit pas être une source de profit.
Le PTB demande un plafonnement des loyers, fixé en fonction de la qualité du logement. En moyenne, pour un loyer actuel de 700 euros, imposer cette règle le ferait baisser de 140 euros.
D’autre part, le parti de gauche pense que construire 2400 logements sociaux à Schaerbeek, c’est possible et nécessaire pour rendre le logement accessible. C’est à peine la moitié de ce qui est envisagé comme nouveaux logements dans le cadre des nouveaux quartiers à construire à Schaerbeek (sur la friche Josaphat et le site Reyers). Si la commune imposait que la moitié soit du logement social, Schaerbeek compterait 2400 logements sociaux de plus. De quoi répondre aux Schaerbeekois sur la liste d’attente. Ce n’est pas impossible, c’est une question de choix politique.
Action du PTB
Le PTB a lancé un action digitale pour appeler les Schaerbeekois à devenir « BÂTISSEUR DES 2400 LOGEMENTS SOCIAUX NÉCESSAIRES À SCHAERBEEK » :
En devenant bâtisseur, on met la pression sur la majorité communale pour que la commune impose que la moitié des habitations à construire sur le site Josaphat et Reyers soit du logement social de qualité.
Deuxième priorité des Schaerbeekois : des classes bilingues
Constat
Les résultats de l’enquête montrent que les Schaerbeekois veulent que leurs enfants soient bilingues et pensent que cela passe par l’enseignement. Or, actuellement, Schaerbeek ne compte pas de classe en immersion au sein de ses écoles communales.
Que fait la majorité ?
A deux reprises, le PTB a mené le débat au Conseil communal sur l’importance d’avoir des écoles bilingues, via l’enseignement en immersion. A chaque fois, l’idée même de discuter ou de réfléchir à favoriser le bilinguisme dans l’enseignement communal a été refusé.
Mais il y a pire. En septembre, deux écoles communales - une francophone et une néerlandophone - verront le jour sur le même site rue Van Oost. Mais la liste du bourgmestre, Ecolo et le CDH refusent d’y créer un enseignement bilingue. Ils séparent les enfants par des barrières, même dans la cour de récréation. Ce sera également le cas dans deux autres écoles communales situées Grande rue au Bois. La situation est tellement ridicule qu’en date du 20 janvier, le grand quotidien italien de centre droit, La Stampa, a écrit un article intitulé : « Bruxelles, un muro per dividere i bimbi francofoni e fiamminghi ». Il y est dénoncé l'absurdité d'avoir un mur que divise les élèves francophones et flamands dans la même école.
Que propose le PTB ?
Le PTB veut casser les murs entre ces écoles et créer deux nouvelles écoles bilingues dans notre commune. « Nous sommes un, wij zijn een » L’enseignement bilingue fonctionne et facilite l’apprentissage, quelles que soient la langue maternelle et l’origine sociale des élèves. En plus, le bilinguisme augmente les chances de trouver un emploi.
Le PTB veut que chaque enfant ait une place garantie dans une école de qualité près de chez lui. Une école qui les accompagne, où il peut apprendre à son rythme, qui éveille et qui donne des outils pour l’avenir. Pour mettre fin aux inégalités dans l’enseignement, il faut des classes plus petites de maximum 15 élèves. Et donc plus d'enseignants. Car actuellement, nos écoles, c’est encore trop souvent des classes surpeuplées. Notre jeunesse vaut mieux que ça.
Action du PTB
Le PTB organisera le 14 juin une soirée d’information « L'enseignement bilingue à Schaerbeek, c'est possible ! » avec notamment le spécialiste de l’enseignement en immersion qu’est le professeur de la VUB, Piet Van Craene.
14 juin 2018 • 18h30 • Kriekelaar • rue Gallait 86 • 1030 Bruxelles
Troisième priorité des Schaerbeekois : la santé
Constat
La santé est une préoccupation majeure des Schaerbeekois. Dans notre grande enquête, elle arrive en troisième position et 52,3 % des répondants se prononcent pour la construction de maisons médicales où les soins sont gratuits dans chaque quartier.
Les soins de santé sont de plus en plus chers en Belgique, de même que le prix des médicaments. La crise et les économies budgétaires influencent également la santé. Une enquête de Solidaris a d’ailleurs mis en évidence le fait que les inégalités sociales aboutissent clairement à des inégalités de santé. En moyenne, le Belge paie 666 euros par an en dépense de santé. Nous sommes en toute première position de ceux qui paient le plus en Europe. Chaque année, 900 000 personnes en Belgique doivent reporter une visite chez le médecin parce qu’ils ne peuvent pas se la payer.
Face à cette situation, les maisons médicales jouent un rôle crucial pour la santé de la population. Elles permettent de fournir des soins de première ligne de qualité et de proximité, donc facilement accessibles, à tous les habitants. Enfin, les maisons médicales soignent 42 % de patients ayant un bas revenu, par rapport à 19 % de la population totale. Autant de raisons pour lesquelles les maisons médicales doivent être une priorité communale.
Que fait la majorité ?
Il y a actuellement 11 maisons médicales à Schaerbeek pour 135.000 habitants. Interpelée par ce besoin par le PTB, la majorité communale de Schaerbeek (Liste du Bourgmestre, Ecolo, CDH) a refusé de prendre position en ce qui concerne les maisons médicales. Elle a même refusé de débattre au conseil communal le moratoire - l’arrêt de la création - imposé en 2017 par le gouvernement fédéral et la ministre de la Santé Maggie De Block. Malgré l’importance cruciale de cette question, en particulier dans une commune comme Schaerbeek qui compte une population fragilisée. Et malgré une demande signée par plusieurs citoyens et maisons médicales.
Que propose le PTB ?
Le PTB veut une médecine accessible à tous, pas une médecine où les riches et les pauvres n’ont pas les mêmes droits. Nous appliquons d’ailleurs concrètement ce principe au quotidien. Notre maison médicale La Clé soigne plus de 3000 patients à Schaerbeek et lutte pour la médecine gratuite et les médicaments moins chers.
Dans chaque quartier, nous avons besoin de maisons médicales qui donnent des soins gratuits (médicaux, infirmiers, kiné). Mieux vaut prévenir que guérir. Les maisons médicales organisent aussi d’autres activités (rencontres, sport, etc.). Ce sont de véritables lieux de vie. La commune doit soutenir concrètement l’ouverture de nouvelles maisons médicales.
11 maisons médicales dans la commune, c’est largement insuffisant pour répondre aux besoins de la population. Pour une moyenne de 3000 patients par maison médicale, il en faudrait 45 pour les 135 000 habitants. La majorité communale doit soutenir l’ouverture et le financement de maisons médicales dans chaque quartier.
Action du PTB
Le PTB veut « planter des graines à Schaerbeek » pour que de nouvelles maisons médicales naissent pour répondre au besoin de santé des Schaerbeekois. Concrètement, le PTB invitera les Schaerbeekois à envoyer une carte postale à la majorité communale pour qu’elle soutienne l’ouverture et le financement de nouvelles maisons médicales à Schaerbeek.